Chaque année, dans les cantons de Genève, huit ou neuf cas sont signalés, souvent par des voisins dérangés. Les psychiatres parlent de «syndrome de Noé» autrement dit, le cauchemar des animaux.
Les personnes qui souffrent de ce syndrome accumulent toutes sortes d’animaux domestiques dont elles finissent par ne plus pouvoir s’occuper, du chat aux chiens, lapins, rongeurs, en passant par les reptiles et oiseaux. À priori, il n’y a chez elles aucune intention de nuire. Ces personnes semblent être attachées à leurs animaux, mais dépassées par la situation et dans un déni face à leur incapacité de s’en occuper.
Ce trouble se traduit par l’accumulation compulsive d’objets inutiles, aboutissant à un envahissement de l’espace vital de la personne et à une dégradation de ses conditions d’hygiène. Le syndrome de Noé a été étudié pour la première fois dans les années 1990 par le vétérinaire et épidémiologiste américain Gary Patronek.
Selon certaines études consacrées au syndrome de Noé, lorsqu’une intervention est ordonnée par les services vétérinaires, on retrouve des animaux morts dans 80% des cas. Intervenir plus tôt est très difficile, dans la mesure où les associations de protection des animaux ne sont pas autorisées à s’immiscer chez les gens pour s’assurer qu’ils prennent bien soin de leurs petits protégés. De plus, les personnes qui présentent un syndrome de Noé ne se considèrent pas comme malades. D’où un taux de récidive extrêmement élevé.
Sanctions pénales possibles
Théoriquement, les particuliers qui détiennent un grand nombre d’animaux dans de mauvaises conditions s’exposent à des sanctions pour maltraitance animale. La loi ordonne aux propriétaires de prévoir « un espace suffisant, de façon à ce que les animaux puissent y exprimer les comportements propres à l’espèce». Par exemple, le chien a droit à une «surface de base» de 2 m² environ. Il doit pouvoir sortir tous les jours ou disposer à défaut d’un enclos de 20 m² au moins
AGDA – Association Genevoise Défense Animale
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